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[C'est] la portion la plus
sauvage de la
Transylvanie, comprise sous la dénomination de comitat de
Klausenburg ou Kolosvar.
Curieux fragment de l'empire
d'Autriche, cette Transylvanie, l »L'Erdely » en magyar, c'est-à-dire
« le pays des forêts ». Elle est limitée par la Hongrie au nord, la Valachie au sud, la Moldavie à l'ouest. Étendue
sur soixante mille kilomètres carrés, soit six millions d'hectares – à peu près
le neuvième de la France
-, c'est une sorte de Suisse, mais de moitié plus vaste que le domaine
helvétique, sans être plus peuplée. Avec ses plateaux livrés à la culture, ses
luxuriants pâturages, ses vallées capricieusement dessinées, ses cimes
sourcilleuses, la
Transylvanie, zébrée parles ramifications d'origine
plutonique des Carpathes, est sillonnée de nombreux cours d'eaux qui vont
grossir la Theiss
et ce superbe Danube, dont les Portes de Fer, à quelques milles au sud, ferment
le défilé de la chaînes des Balkans sur la frontière de la Hongrie et de l'empire
ottoman.
Tel est cet ancien pays des
Daces, conquis par Trajan au premier siècle de l'ère chrétienne. L'indépendance
dont il jouissait sous Jean Zapoly et ses successeurs jusqu'en 1699, prit fin
avec Léopold Ier, qui l'annexa à l'Autriche. Mais, quelle qu'ait été sa
constitution politique, il est resté le commun habitat de diverses races qui
s'y coudoient sans se fusionner, les Valaques ou Roumains, les Hongrois, les
Tsiganes, les Szeklers d'origine moldave, et aussi les Saxons que le temps et
les circonstances finiront par « magyariser » au profit de l'unité
transylvaine.
Jules Verne, « Le
château des Carpathes », 1892
Source: Vues de Budapest
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